Relever le défi de la décarbonisation des ports du monde
Le secteur des ports et des terminaux illustre bien l’importance de la décarbonisation pour les infrastructures de transport. En plus de représenter d’importants centres de manutention maritime et terrestre pour tous les types de marchandises, ce sont des portails pour l’importation et l’exportation de carburants de remplacement à mesure que la demande de solutions logistiques à faible empreinte carbone augmente au fil du temps.
De plus, des pressions sont exercées sur les ports et les terminaux pour les rendre plus écologiques, plus économiques et plus résistants aux changements climatiques.
Les ports et les terminaux à faibles émissions de carbone contribueront au virage vert du système de transport et de logistique. Ils influeront également sur l’empreinte carbone globale des consommateurs pour tous les biens transportés ou consommés. Les propriétaires et exploitants de ports doivent donc établir des objectifs réalistes et durables qui mèneront à la décarbonisation de la chaîne d’approvisionnement et réduiront les conséquences directes et indirectes sur le climat.
Hatch s’engage à collaborer avec ses clients pour atténuer les répercussions des changements climatiques au moyen d’initiatives comme la décarbonisation, l’adaptation et la résilience. Nous sommes bien placés pour aider tous nos clients dans le domaine des infrastructures, ce qui comprend le transport en commun et ferroviaire, les tunnels, les autoroutes, les ponts et la distribution d’eau en plus des ports et terminaux, à accroître leur résilience pendant la transition à des technologies à faibles émissions de carbone. Nos experts de divers secteurs et industries unissent leurs forces dans le but de relever les défis les plus complexes et de trouver des solutions que nos clients peuvent mettre en œuvre.
Voici quelques thèmes-clés à prendre en considération :
Feuilles de route pour la décarbonisation
Les grands complexes industriels, comme les aménagements portuaires et les zones franches, peuvent adapter leurs stratégies de transition énergétique et de décarbonisation et se concentrer sur les principaux facteurs favorables tout au long de leur parcours. Ils peuvent également servir d’intégrateurs intersectoriels dans les organisations de locataires afin de réaliser des synergies et de contribuer considérablement aux objectifs régionaux de réduction.
Planification générale de l’énergie
Dans le cadre de la planification à long terme de chaque port, la planification générale de l’énergie fait partie intégrante des objectifs de décarbonisation. Il est essentiel de tenir compte de la façon dont les ports consomment et distribuent l’énergie, et du soutien qu’ils offrent à leurs partenaires de la chaîne d’approvisionnement dans le cadre de la décarbonisation. Ce soutien englobe divers aspects, comme l’alimentation à quai des navires, les modalités de location et la fourniture d’infrastructures comme les bornes de recharge pour véhicules électriques, les installations de remplacement de batteries, l’hydrogène, etc.
Béton vert
Il permet une réduction directe importante du carbone intrinsèque pendant les phases de construction, ce qui donne aux projets comportant des ports et d’autres grandes installations une longueur d’avance dans la démarche de décarbonisation. L’impact est considérable étant donné que le béton entraîne 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et qu’il se classe au deuxième rang des matières les plus utilisées dans le monde, après l’eau. L’utilisation de béton vert est essentielle pour réduire les émissions de CO2 et promouvoir la durabilité de l’environnement.
Optimisation des activités
Une compréhension approfondie des activités, des solutions de manutention des marchandises et de l’infrastructure de la chaîne d’approvisionnement est nécessaire pour élaborer des solutions de décarbonisation qui sont adaptées à l’usage prévu et qui répondent aux objectifs de durabilité. Les changements de sources d’énergie entraînent des changements au modèle d’utilisation de l’équipement de transport et de manutention de marchandises, et des solutions qui préservent les niveaux élevés d’efficacité et de productivité dont dépendent les chaînes d’approvisionnement modernes sont essentielles.
Infrastructure résiliente
Renforcer la résilience des infrastructures et des activités portuaires exigera de bien comprendre les pressions climatiques actuelles et projetées, d’intégrer des concepts capables de s’adapter aux conditions changeantes, d’accorder la priorité à la redondance des systèmes essentiels et d’utiliser des matériaux durables. Le renforcement de la résilience des activités portuaires peut également être soutenu par des technologies de pointe comme la surveillance en temps réel, les systèmes d’alerte précoce et les plans complets de mesures d’urgence.
Les ports ne peuvent plus être des consommateurs passifs et doivent agir pour mieux gérer les facteurs énergétiques internes et externes.
La COP28 abordera toutes ces questions et plus encore. Voici des exemples de résultats souhaitables de la conférence :
- Mesures progressives pour rehausser la durabilité de l’industrie du transport, y compris tous les secteurs qui dépendent du transport de marchandises.
- Engagement progressif de multiples parties prenantes en faveur d’objectifs de décarbonisation qui peuvent être déployés dans tous les secteurs d’activité avec des échéanciers réalistes.
- Partenariats entre les parties prenantes pour investir dans les nouvelles technologies et échanger des données à jour de recherche et de développement.
- Politiques gouvernementales et dans le secteur de l’énergie pour encourager la transition vers la décarbonisation de l’ensemble des chaînes d’approvisionnement logistiques.
- Soutien (technique, financier ou autre) aux économies en développement qui forment une partie complexe de la chaîne d’approvisionnement, mais qui n’ont pas les ressources ou l’expertise nécessaires pour investir dans leur partie du système de valeur des marchandises transportées.
Selon le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, 79 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient liées aux infrastructures. Peu importe les résultats de la COP28, il y aura du travail à faire.
Nous aimerions connaître les défis que vous devez relever pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Nous sommes à la COP28 et avons hâte de partager notre expérience, notre expertise et les leçons apprises dans le domaine du changement climatique.
Werner Gous
Directeur, Portuaire et maritime, Afrique – Inde – Moyen-Orient
Werner Gous travaille au bureau de Hatch à Abu Dhabi. Il est ingénieur civil et Directeur régional, Portuaire et maritime, pour l’Afrique, l’Inde et le Moyen-Orient. Il possède 23 ans d’expérience en Afrique et au Moyen-Orient et dans le cadre de projets mondiaux.
Il a supervisé des mandats très variés, comme la planification portuaire, les études de faisabilité portuaires, l’ingénierie et la protection côtières, l’évaluation de l’état des actifs portuaires, le génie civil maritime, le désengorgement de terminaux et la diligence raisonnable technique pour les terminaux. Il a participé à des projets de construction et de rénovation de ports qui comprenaient des études sur place, l’acquisition de données côtières, la modélisation numérique côtière, des études de navigation spécialisées et la conception de terminaux jusqu’à leur mise en service. Il est familier avec les matériaux en vrac solides (manganèse, minerai de fer, bauxite, alumine, charbon et concentrés), les conteneurs, les matériaux en vrac liquides et les matériaux divers en vrac (terminaux polyvalents).