La réussite d’un projet repose sur une approche équilibrée pour le bien-être des collectivités
Le gouvernement du Canada publie un indice de bien-être des collectivités (IBC), qui mesure le bien-être socioéconomique des communautés canadiennes au fil du temps.
L’indice compte quatre indicateurs, soit la scolarité, l’activité sur le marché du travail, le revenu et le logement. Avant la parution du premier IBC en 2004, aucun moyen systématique de suivi du bien-être des communautés des Premières Nations n’existait.
Le dernier indice, publié en 2016, souligne l’écart entre les communautés autochtones et non autochtones du Canada en :
- fournissant individuellement aux communautés canadiennes une mesure agrégée, systématique et fiable du bien-être socioéconomique;
- illustrant les écarts entre le bien-être des communautés des Premières Nations et inuites et celui des communautés non autochtones;
- permettant le suivi du bien-être au fil du temps.
Les communautés autochtones affichant le meilleur indice de bien-être au pays sont généralement liées à des régions et des projets de ressources naturelles. Ceux-ci fournissent un horizon de planification à long terme et un engagement de l’industrie à diversifier sa chaîne d’approvisionnement afin d’inclure les entreprises autochtones et, par le fait même, d’accroître le bien-être de l’ensemble des communautés dans lesquelles elle exerce ses activités.
Un écart de 19,5 points, répartis entre tous les paramètres analysés, a été constaté en 1981 entre les communautés autochtones et non autochtones. Cet écart est demeuré pratiquement inchangé en 2016 (19,1), ce qui signifie qu’une tendance à la hausse de l’IBC dans l’ensemble des communautés n’a pas eu d’incidence importante sur le rétrécissement de l’écart.
Examen des stratégies de gestion du risque social
L’équilibre entre la protection de l’environnement et l’activité économique est un facteur déterminant pour toute activité au sein des communautés autochtones. Pour combler avec succès l’écart existant et accroître le bien-être de tous les Canadiens, nous devons accorder une nouvelle importance aux principaux facteurs de réussite. Certains de ces facteurs devraient être étayés par des stratégies de gestion du risque social, telles que :
- Effectuer une évaluation initiale des résultats liés aux besoins de la communauté.
- Créer un répertoire des services et des compétences de la communauté fondé sur la confiance.
- Établir des critères de conception axés sur la communauté.
- Intégrer des politiques de chaîne d’approvisionnement adaptables aux critères de conception.
- Adopter une approche globale pour le développement des affaires lié à l’engagement autochtone.
- Respecter les différences culturelles et trouver des façons de s’y adapter.
- Favoriser le soutien latéral entre les communautés à forte activité économique et celles à faible activité économique.
- Valoriser le bien-être des communautés comme une partie intégrante des cadres stratégiques de diversité et d’inclusion.
L’honnêteté sera toujours la meilleure stratégie
Nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreux promoteurs de projets pour réaliser des évaluations socioéconomiques et environnementales de projets d’envergure. Les communautés autochtones jouent un rôle essentiel pendant l’évaluation environnementale en transmettant leur savoir traditionnel et en collaborant avec Hatch pour trouver des solutions d’ingénierie visant à limiter ou à atténuer les répercussions sur les modes de vie traditionnels. La route tous temps Tłı̨chǫ en est un excellent exemple. La route d’accès tous temps de 97 km reliant Yellowknife à la communauté de Wha Ti est le fruit de consultations menées par Hatch auprès du gouvernement et des communautés Tłı̨chǫ ainsi que de la Tłı̨chǫ Investment Corporation, et souligne notre engagement auprès des communautés locales.
Bien que la réconciliation se présente sous différentes formes, la réconciliation économique vise à mobiliser une communauté entière dans le cadre d’un processus inclusif fondé sur une compréhension commune et des valeurs convenues, où toutes les parties font preuve d’une honnêteté inconditionnelle et apprennent les unes des autres pour combler l’écart existant.
Assurer le bien-être des communautés durant les périodes difficiles
Cette question ne fera que gagner en importance dans la foulée de la crise actuelle. Les membres les plus vulnérables de la société sont souvent les plus durement touchés par des événements comme les pandémies. Nous avons donc l’obligation morale d’accroître la sensibilisation à ces écarts et de respecter les stratégies susmentionnées pour les combler afin de pouvoir mesurer et gérer le risque social et, ainsi, favoriser la prospérité de l’ensemble des communautés.