Des solutions d’ingénierie pour lutter contre les changements climatiques
Nous vivons dans ce que j’aime appeler une « culture du déchet ». L’époque des bouteilles de lait que l’on peut réutiliser et remplir à nouveau est révolue. Aujourd’hui, nous jetons les sacs de lait en plastique et en achetons d’autres à l’épicerie au besoin. À un moment donné, nous avons collectivement décidé qu’il était plus pratique (et peut-être plus moderne) de privilégier ce qui est nouveau et accessible plutôt que ce qui est réutilisable et durable. Au début de ce changement de paradigme social et industriel, nous pensions que nos ressources seraient éternelles. Cependant, maintenant que nous sommes mieux informés, il est de notre responsabilité de faire mieux.
Qu’est-ce que la culture du déchet?
Les objectifs de durabilité peuvent sembler insurmontables lorsque nous tentons de les traiter comme un enjeu moderne nécessitant des solutions nouvelles et novatrices. Bien que des solutions novatrices soient effectivement nécessaires, nous devrions peut-être commencer tout simplement par nous éloigner de la notion de culture du déchet et nous concentrer simplement sur un retour à la façon dont les choses étaient autrefois.
Pour ce faire, nous pouvons commencer par examiner des exemples de culture du déchet dans notre vie quotidienne.
À de nombreux endroits dans le monde, nous avons la chance d’avoir de l’eau propre qui s’écoule librement de nos robinets, mais la commodité de l’eau embouteillée continue de prévaloir. Nous avons tous vu les images de bouteilles d’eau en plastique dans les sites d’enfouissement, mais même en sachant où se retrouvent nos plastiques, 19 % des ménages canadiens admettent consommer principalement de l’eau en bouteille1. Afin de fabriquer suffisamment de bouteilles en plastique pour répondre aux exigences de l’Amérique en matière d’eau embouteillée, il faut des millions de barils de pétrole. Les consommateurs mettent ces bouteilles d’eau dans les poubelles domestiques pour les recycler plutôt que de les réutiliser eux-mêmes. Ils se demandent rarement où vont les bouteilles d’eau ou quelle est l’empreinte carbone du recyclage en installation par rapport à la réutilisation des plastiques dans les ménages.
Il en va de même pour nos tasses à café réutilisables.
Combien d’entre nous achètent un café dans une tasse jetable en se rendant au travail?
Combien d’entre nous achètent un café dans une tasse jetable une fois arrivés au travail?
Et combien d’entre nous jettent ces tasses dans le bac de recyclage et déplacent le processus de recyclage dans une installation externe?
Cette façon de recycler nous éloigne de notre responsabilité en tant que consommateurs et place cette dernière entre les mains d’un système plus énergivore, duquel on repousse les limites. Nous ne pouvons plus fonctionner comme une économie circulaire lorsque nous transférons la responsabilité du recyclage et de la réutilisation de cette façon.
La liste des façons dont notre société s’est ancrée dans la culture du déchet est longue et, pour abandonner progressivement ce mode de vie, nous devons commencer à réaligner nos valeurs sur les plans social et industriel.
Nous ancrer dans des objectifs de durabilité réalisables et efficaces
Afin de changer l’orientation organisationnelle et individuelle, nous devons favoriser la sensibilisation, établir un plan ainsi que mesurer et évaluer continuellement, à mesure que nous avançons, nos objectifs en matière de durabilité. Il doit s’agir d’un processus dynamique en constante évolution, mais la base de l’objectif doit reposer sur un engagement à réduire notre impact environnemental.
Il existe des façons simples et directes d’y parvenir, sur les plans social et industriel. Le meilleur point de départ est l’éducation. Le concept des « trois R » est enseigné dans les écoles dès le plus jeune âge des enfants, et ces leçons se poursuivent tout au long de l’apprentissage scolaire. C’est souvent au niveau organisationnel, toutefois, que la situation se détériore quand il est question d’éducation.
Au sein d’une organisation, très peu d’employés connaissent le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement de leur entreprise, ou l’impact environnemental de cette dernière. Pour faire place à l’amélioration, nous devons d’abord prendre conscience de la situation et attribuer de la valeur à la réduction de l’impact environnemental de l’entreprise. La réduction de l’empreinte carbone d’une entreprise grâce à une approche écologique de la chaîne d’approvisionnement apporte de la valeur à la fois au niveau monétaire et en matière d’avantages pour l’environnement. La solution idéale, qui n’est pas hors de portée de nos jours, est de trouver le moyen de réduire à la fois les coûts et les répercussions sur le monde. Les entreprises n’ont pas à faire de compromis pour arriver à faire le choix responsable, à la fois pour leurs résultats nets et pour la planète. Il leur suffit de porter attention aux détails.
Il en va de même au niveau communautaire. Bien que plusieurs d’entre nous déposent des matières recyclables dans un bac, très peu d’entre nous remettent en question la suite des choses. Cependant, si nous commençons par l’éducation et la mobilisation, nous pourrons alors mettre au premier plan des solutions durables, particulièrement dans les communautés mal desservies qui ont bien besoin de soutien.
Prochaine étape
Tout le monde peut apporter ses dons et ses talents à cet enjeu. En tant qu’ingénieurs, nous devons mettre à profit notre expertise et nos solutions techniques. Que nous mettions à contribution nos talents en tant qu’experts techniques ou qu’experts en consultation, nous devons établir des liens au sein de nos organisations afin de créer des solutions solides et complètes et de commencer à apporter des changements progressifs en vue d’atteindre notre objectif primordial aucune blessure ni aucun dommage et d’appliquer des idées sans précédent aux plus grands défis mondiaux.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont nous concevons des solutions et adoptons une approche globale pour les solutions client, communiquez avec Heather Royston, notre nouvelle Directrice générale du groupe des services environnementaux et durabilité.
Heather Royston
Directrice générale, Services environnementaux et durabilité
Heather possède plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’environnement. Après avoir obtenu un baccalauréat en botanique avec spécialisation en sciences environnementales à l’Université de Miami, Heather a travaillé sur le terrain comme biologiste avant de se tourner vers la gestion des engagements, puis vers des postes de direction. Plus récemment, elle était responsable du secteur environnemental d’une importante entreprise de services professionnels aux États-Unis. Elle a travaillé pendant de nombreuses années dans les secteurs du pétrole et du gaz, de l’électricité, de la fabrication et de l’exploitation minière, entre autres, où elle a acquis une expérience technique en permis environnementaux pour les projets d’investissement. Heather se consacre pleinement au développement des affaires, autant pour les services environnementaux traditionnels que les activités de durabilité.